Comme expliqué dans l’article « Anatomie et physiologie de la vésicule« , le foie fabrique la bile qui est stockée entre les repas dans la vésicule biliaire.

A moment de l’alimentation, la vésicule se contracte et le muscle situé à l’extrémité du cholédoque (« sphincter d’Oddi ») se relâche. Les deux phénomênes permettent l’écoulement de la bile dans le duodénum, à savoir la première partie de l’intestin, juste à la sortie de l’estomac. La bile arrive donc au contact des aliments et facilite ainsi la digestion des graisses.

Après une ablation de la vésicule, le foie va s’adapter. L’ensemble des voies biliaires dans le foie et à l’extérieur du foie vont légèrement se dilater pour permettre le stockage de la bile entre les repas. Le rôle de stockage de la bile de la vésicule est donc déplacé vers le foie et le cholédoque.

Après une cholécystectomie, le cholédoque est donc légèrement plus large qu’avant l’ablation de la vésicule est ceci est bien visible à l’échographie.

Au moment du repas, il n’y a bien entendu plus de contraction de la vésicule puisque celle-ci a été enlevée mais le sphincter à l’extrémité du cholédoque n’a pas été touché par l’intervention. Par un ensemble de phénomènes nerveux et hormonaux, ce sphincter va s’ouvrir au moment du repas. Ainsi, la bile qui a été stockée dans les voies biliaires intra-hépatiques et dans le cholédoque peut, comme avant l’intervention, s’écouler dans le duodénum et assurer son rôle dans la digestion.

Après une courte période d’adaptation au cours de laquelle il est conseillé de ne pas manger trop gras, l’alimentation peut être progressivement élargie pour retrouver assez rapidement une alimentation tout à fait normale.

L’ablation de la vésicule biliaire ne modifie donc pas les goûts et les intolérances éventuellement présentes avant l’intervention chirurgicale.